• - « Etre cavalière - enseignante et responsable d'une petite structure » : mon rapport de stage de DEJEPS

    - « Etre cavalière - enseignante et responsable d'une petite structure » : mon rapport de stage de DEJEPS

    De juin à août 2020, j'ai effectué mon stage de deuxième année de l'ENE, un double stage, moitié chez Marie-Caroline aux Ecuries du Val de Bray, moitié chez Lucie, au domaine de Jaléhone. Deux mois qui m'ont beaucoup appris et qui ont conclu ma formation de DEJEPS.

    Pour mon stage de seconde année (qui devait se dérouler normalement à l’étranger), j’ambitionnais de pouvoir être intégrée dans les écuries de très haut niveau en concours complet de Michael Jung en Allemagne - tout comme Mathilde C. et Nina qui y sont allées lors des deux dernières années - et avec qui j’étais en contact avancé à partir du début de l'année 2020. Avec la pandémie du Covid-19, effectuer un stage à l’étranger est devenu impossible, il a donc fallu trouver une ou deux entreprises françaises pour réaliser ce stage. Ne sachant pas comment la situation sanitaire allait évoluer, j'ai changé complètement de cible pour ma recherche et préféré rester dans ma région afin d'être assurée de bénéficier d'un logement, quelle que soit l'évolution des conditions de santé publique.

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    Après avoir effectué différents stages en poney clubs et centres équestres et avoir vécu deux ans au sein d'une écurie de compétition d'un niveau international, chez Maxime, j'ai souhaité découvrir le fonctionnement de deux plus petites écuries (de type écurie de propriétaires) qui fonctionnent sous la responsabilité d'une seule personne, tenant différents rôles dont ceux d'enseignant et de cavalier. Il me semblait important de voir différentes organisations d’écurie, différentes disciplines (complet et dressage), etc.  Mon stage n’allait en être que plus enrichissant sur ces différents plans. Lors de ces deux mois, j'ai alterné ma présence sur les deux structures : les trois premiers jours de la semaine (lundi-mardi-mercredi), je suis allée aux Écuries du Val de Bray, pour travailler avec Marie-Caroline, et les trois jours suivants (jeudi-vendredi-samedi) au Domaine de Jaléhone avec Lucie.

    Pour mon rapport de stage, il m'était demandé de détailler quelques missions particulières. A Berneuil, j'ai tout d'abord développé la « mission » que m'a confiée Thomas pour la valorisation de son jeune cheval, Elan : le travail commencé avec Marie, les petits parcours de CSO que j'ai effectués avec lui, ainsi que nos efforts pour lui trouver un nouveau propriétaire du côté des cavaliers de concours complet.

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    J'ai parlé aussi du suivi de coaching que j'ai effectué tout l'été auprès de ma sœur de l'Ama 1 de May en Multien au CCI2S évident le envisagé pour le Grand Complet au Pin, où j'allais me retrouver seule pour gérer l'intégralité des reconnaissances et des détentes. J'ai rajouté la visite d'achat lors de laquelle j'ai accompagné Mélanie au début de déconfinement et le travail de mes deux chevaux avec des objectifs différents (remise au travail pour Vidoc après sa très longue convalescence, retour en concours pour Babou afin de pouvoir le mettre en vente dans de bonnes conditions). A Avesnes, j'ai insisté sur le travail que j'ai fait sur les chevaux présents au Domaine (Escada, G'espère, Persan, Trigger, Umbroso, Beryl) pour lequel, j'ai un peu galéré au début !!! J'ai eu des difficultés à pouvoir monter correctement tous ces chevaux aussi différents (une grande jument de dressage, un jeune selle français, un frison, un pur-sang espagnol et un pur-sang arabe). N'ayant pas monté pendant le confinement, n'ayant pas les réflexes attendus par ma tutrice sur cette équitation spécifique du dressage, Lucie a dû me donner de véritables cours le temps que je retrouve mes sensations. Pour moi, cela était compliqué autant physiquement que techniquement, les consignes spécifiques s'enchaînant trop vite au départ !  Au fil des séances, je me suis améliorée dans la réponse à ce qui était souhaité jusqu'à pouvoir monter les chevaux en autonomie.

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    Par ailleurs, vu que je suis une cavalière de concours complet, Lucie en a profité pour me faire sauter un peu avec les chevaux qui en avaient les capacités. Cela a permis de diversifier le travail, de leur faire acquérir de nouveaux savoir-faire, voire de les divertir. J'ai insisté un peu plus, dans mon compte-rendu, sur les séances avec G'espère que Lucie avait envisagé peut-être de pouvoir mettre au concours complet. Elle a donc profité de ma présence en stage pour le travailler davantage sur les barres. Lors de petits exercices d'enchaînements, même si j'ai vite remarqué que le jeune cheval manquait de technique, je l'ai trouvé très volontaire. Il possède le sens de la barre, se trompe rarement dans l'abord, reste métronome en dans les enchaînements et se montre respectueux. Chez Lucie, j'ai également eu une mission d'enseignante lors du stage camping qu'elle a organisé. Une quinzaine de jeunes (un groupe de collégiens, un groupe de lycéens) qui passaient pour la plupart le Galop 7 (ou des Galops 5-6) et à qui j'ai fait réviser de la théorie et entraîné sur du travail à pied. Tandis qu'un groupe travaillait à cheval avec Lucie, j'ai pris l'autre en charge et inversement. Le premier jour, je les ai faits travailler individuellement en longe et les ai évalués le lendemain pour leur examen. Je les ai également entraînés sur la présentation en main (style présentation de poulains) sur un triangle (le placement pour la présentation statique, le pas, le trot...). J'ai appris aux stagiaires également comment poser des bandes correctement (bandes de travail, bandes de repos) - entraînement et évaluation également. Côté théorie, on a révisé l'ossature des chevaux et une notion nouvelle sur moi : la « beauté absolue, beauté relative ».

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    Toujours en compagnie de Lucie, j'ai relaté également le concours de poulains où nous avons emmené les deux petits bouts de l'écurie (Kœur, son unique foal de 2020, et sa mère, Brume de St Val et sa pouliche de 2 ans, Istoire, par Swing de Hus et Katy de Longane).  Le concours s'est déroulé à Vatteville. Lors de la présentation du foal avec sa mère, Kœur et Brume se sont montrés à leur avantage : le poulain a été noté en plus de 77% ; la poulinière n'a jamais trotté aussi bien !  De son côté, Istoire est restée un peu plus sur la réserve, la pouliche a été un peu moins bien notée (73%) même si elle présente un très joli modèle. Tous les deux ont été qualifiés pour la finale au Mans à la fin du mois d’août. Pour finir, dans mon rapport de stage, j'ai rajouté les conseils que j'ai donnés à Lenny et à Jessie, lors de l'achat de leurs chevaux et des cours que je leur ai dispensés tout au long de l'été. Virginie était trop contente que je puisse m'occuper d'eux un peu dans la durée !

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    A la fin de ma période de stage initial, à la demande de mes deux tutrices, nous avions prévu de prolonger de quatre semaines en août mon travail dans les deux écuries. J'avais envisagé de pouvoir emmener G'espère aux Écuries du Val de Bray afin de lui faire enchaîner un vrai parcours sur la carrière de Marie-Caroline. Ça aurait été aussi l'occasion que mes deux tutrices puissent se rencontrer. Je comptais sur un échange de pratiques : Marie-Caroline pouvait partager son expérience du CSO et des jeunes chevaux (puis du cross) au niveau de l'apprentissage de G'espère et Lucie aurait pu apporter sa connaissance approfondie du dressage (et également des jeunes chevaux) lors d'une reprise avec un des jeunes de Berneuil.  Malheureusement, lors de soins apportés à G'espère, le tout dernier jour de mon stage initial, je me suis fracturé le gros orteil et ai été arrêtée par le docteur, m'empêchant par là-même de pouvoir effectuer la prolongation au mois d'août... Ce projet de rencontre de mes deux tutrices n'a donc pu voir le jour. Vu la proximité des deux écuries, j'espère que ce ne sera que partie remise pour une prochaine fois. Nous n'avons donc pas pu voir non plus comment G'espère se comporterait sur le cross (mais il ne semble pas regardant). Néanmoins, à ce moment de l'été, Lucie souhaitait me voir continuer à travailler le jeune cheval dans cette optique de concours complet et pensait même me le confier pour la saison prochaine, pour son année de 5 ans. 

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    Dans la dernière partie de mon rapport de stage, je devais développer ce que mes deux stages m'ont apporté pour mon projet professionnel. Pour ce qui est de mon stage à Berneuil, l'enseignement principal que j'en ai retiré était la projection que je peux envisager sur la situation de Marie-Caroline. J'ai pu mesurer sa chance de pouvoir profiter d'un statut de salarié dans cette jeune structure qu'elle a reprise depuis 18 mois environ. Sa position est enviable également par le fait que, malgré ce statut de salarié, elle possède une relative responsabilité dans l'orientation de l’Écurie. Elle peut ainsi exercer son métier de cavalière professionnelle en relative autonomie quant à ses choix et ses décisions (monter et valoriser son piquet de chevaux, etc.) même si elle doit bien sûr suivre les directives de Bernard, son patron. Autre point positif dont j'ai parlé dans mon rapport, j'ai pu conduire l'attelage composé du petit camion de Marika et de son gros van entre Berneuil et la clinique d'Elodie !! C'était la première fois que je me retrouvais au volant d'un petit camion attelé depuis que j'ai passé mon permis BE il y a un an ! Ce qui n'est pas rien pour moi ! Puis il m'a fallu parler également de la situation de Lucie à Jaléhone qui, elle, peut vraiment décider de tout ce qu'il est question pour son écurie (mais qui, par ailleurs, n'est pas du tout épaulée en dehors de sa famille et de ses amis) !

     

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    En conclusion de ces huit semaines passées au sein des  Écuries du Val de Bray et du Domaine de Jaléhone, j’ai pu puiser beaucoup d’expériences qui me seront utiles lors de ma future carrière professionnelle, tant techniques (progression dans mon équitation - surtout en dressage, de ma vision du travail des chevaux, soins spécifiques, manipulation de poulinières et poulains, présentation en concours, conduite d’un attelage de plus de 3.5 tonnes, etc.) qu’au niveau de mon savoir en tant qu’enseignante (théorie des Galops 7, cours de dressage d’un niveau club à amateur, coaching sur les trois tests au niveau Amateur Elite, CCI2*). J’ai également pu expérimenter l’ensemble des étapes se déroulant lors de l’achat ou la vente de chevaux (visite d’achat, travail sur une période d’essai, rédaction de contrat, valorisation de jeunes chevaux…), ce qui était nouveau pour moi et fait partie intégrante des tâches d’une cavalière-enseignante.

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    « Après avoir effectué plusieurs stages lors d’années précédentes me faisant découvrir différentes postes professionnels qui pourraient m’intéresser pour le futur, j’ai vécu lors de ces deux stages le quotidien de cavalière-enseignante et responsable d’écurie (que ce soit en tant que salariée, comme Marie-Caroline ou en tant que Gérante comme Lucie). J’ai pu mesurer les avantages de ces deux situations particulières et leurs inconvénients et cette réflexion me sera précieuse lors de mes débuts professionnels, à l’issue de ma formation. J’ai apprécié le fait que mes deux tutrices possèdent une certaine autonomie dans leur travail et dans leurs choix (...), qu’elles aient chacune trouvé un équilibre, qui leur convient, entre le travail de cavalière et celui d’enseignante. La situation de Marie-Caroline serait une bonne piste à suivre pour moi pour une première installation. Je ne compte pas me mettre à mon compte à la sortie de la Formation Initiale et espère trouver une place de salariée dans une écurie, dans l’idéal avec une certaine responsabilité en regard avec l’ensemble de mes études, et me permettant une fonction de cavalière (valorisation de jeunes chevaux, progression en compétition sur un niveau important). Ce serait pour moi un bon équilibre à rechercher pour mes premières années actives ». Fin du rapport de stage, au bout de 47 pages ! Ouf ! Mais, l'effort en valait la peine pour une très belle note au final, 18/20 et la validation de mon diplôme de DEJEPS. Un grand merci à Marika et à Lucie pour ce super accueil. 

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