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Au mois de mars, à la Fac de Saumur, nous étions en pleine formation dans nos différentes matières quand la fermeture de toutes les écoles et universités a été déclarée. Dans la foulée, le site de l'ENE a été également fermé et tout le monde est rentré à la maison !

Au lendemain du Grand National de Saumur, j'ai repris le chemin de la Fac. En seconde année, les cours d'Université ne débutent qu'en janvier, nous étions donc en pleine activité dans toutes les matières (économie, compta, droit, communication, marketing, anglais...). Le lundi, ma prof de compta n'était pas du tout en forme et nous avons appris qu'un autre enseignant était positif au coronavirus. On a commencé à se poser des questions.

Une autre grande étape de la seconde année de la Formation Initiale est le stage de 9 semaines à l'étranger. Il y a deux ans, Mathilde Cauvet avait réussi à l'effectuer en Allemagne chez Michael Jung (un copain de Maxime !) et en était revenue enchantée. L'an passé, une seconde L2, Nina, a pu y aller également et c'était bien mon ambition pour cette année !

 photo : Reitschule Jung 

Juste après l'épreuve de Saumur, n'ayant pas encore de réponse depuis les écuries de Michael pour mon stage, j'ai cherché de nouveau à le contacter (s'il préférait ne pas accueillir de stagiaire en cette année de Jeux Olympiques, il me faudrait trouver une autre piste pour ce stage et j'envisageais alors de contacter Julia Krajewski qui avait été très cool l'année dernière avec Solène). Après plusieurs relances, cette fois, réponse m'est revenue d'Allemagne pour me dire de patienter encore un peu (peut-être parce que Michael avait été encore récemment en vacances au Canada !). Ah, enfin !  Et puis, tout a été remis en question avec ce fichus Covid-19 : en fin de semaine, on a appris la fermeture de toutes les écoles, lycées et universités en France. Ça y est, c'était le bazar qui nous menaçait depuis des mois !  La fin de deuxième année de Formation Initiale allait être perturbée (et qu'allait-il advenir de mon stage à l'étranger ?) !

On s'est aussi demandé un moment si on pourrait quand même rester à l'ENE pour les cours d'équitation (ou tout du moins pour continuer de pouvoir s'occuper de nos chevaux)... Ce qui pouvait paraître possible du point de vue sanitaire. Mais, rapidement, on a su qu'on devrait également quitter l'École. Avec nos chevaux. Pour moi, ça ne posait pas trop de problème, je pouvais toujours ramener Babou à la maison. J'ai donc pris mon cheval sous le bras pour un retour dans l'Oise.

Au début, comme il n'y avait que les écoles de fermées, on s'est dit que je pourrais peut-être aller aider Marie-Caroline le matin dans son écurie à Berneuil (Maman et Laurène souhaitaient sur ces mêmes horaires venir à Auneuil travailler calmement au CDI du collège afin d'avoir un vrai temps productif - la première semaine d'école fermée dans notre département - une semaine avant tout le monde - n'était pas trop concluante...).

Ça m'aurait faite rester au contact des chevaux pendant cette période troublée, (comme un « stage »), avec un bon regard extérieur pour travailler Babou (nous avions même pensé placer mon cheval à Berneuil et emmener plutôt Ultan à la maison, celui-ci étant plus classique à bosser à Amuchy...). 

« Sous le manteau », on a très vite parlé d'un confinement beaucoup plus strict en préparation : très inquiète du sort de sa cavalerie, Sophie a cherché à placer des poneys à droite à gauche... Bénéficiant d'une pâture à disposition à St Germer, mes parents se sont portés volontaires pour récupérer tous les doubles poneys du Txiki (dix en tout : Apache, Artémis, Blaguapar, Django, Noly, Seikko, Smiley, « notre » Spirit, son copain Un Partout et Zentaro !).

Pour assurer la compagnie de Babou à la maison (et peut-être comme « sparring partner » d'entraînement), Sophie nous a conseillé de prendre Django, le plus jeune et le moins « éduqué ».

Cette semaine-là, Papa était en vacances, on était donc réunis tous les quatre. Et puis, comme attendu, lors d'une allocution télévisée le mardi soir, Emmanuel Macron a annoncé le confinement général de tout le pays pour quinze jours... Finie l'aide envisagée à Marie... Après plusieurs informations contradictoires, nous avons aussi compris que nous n'avions finalement même pas le droit d'aller monter dans la petite carrière de Mathilde et Axelle. De plus, nous ne préférions prendre aucun risque pour ne pas risquer de nous retrouver à l'hôpital ces temps-ci (un peu hasardeux) ou engorger des services saturés... Babou allait donc bénéficier de vacances jusqu'à nouvel ordre !

Par ailleurs, j'ai pu commencer à bosser mes cours de Fac à distance (avec même des évaluations). Pour notre dossier de DEJEPS, il m'a donc fallu le boucler en l'état de la préparation de nos cavaliers. Début mai, il nous restait quand même énormément d'interrogations. Devrons-nous effectuer notre soutenance par visioconférence ?

Quant au stage à l'étranger, c'est ce qui paraît le plus difficile à maintenir... Pourra-t-il être reporté plus tard dans l'année ?  Ou bien sera-t-il possible de le différer en L3 ?  Ce serait vraiment dommage de devoir manquer cette opportunité. Et, par ailleurs, vais-je pouvoir retourner à l'ENE avec Babou avant la fin de l'année ?  Qu'en sera-t-il des concours ?  Nous avions décidé de revendre Babou à la fin de la L2 (puisqu'en L3, il n'y a plus de travail avec un cheval personnel). Devons-nous donc y songer dès à présent ?  Beaucoup beaucoup de questionnements sans réponses... Une situation compliquée mais tellement moins problématique (ou même dramatique) que pour beaucoup d'autres personnes par le monde. Prenez soin de vous et restez à la maison.