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- 100% de réussite au BPREH pour les L4 de la Formation Professionnelle et Universitaire
Lors de la seconde semaine d'examens, avec Lucas et Margot, nous avons tous les trois passé notre oral du BPREH et sommes repartis avec le diplôme.
Pour la seconde année de travail sur le BPREH (le Brevet Professionnel de Responsable d'Entreprise Hippique), nous devons effectuer un gros dossier sur la création d'une entreprise. Celle-ci peut être fictive (c'est majoritairement le cas, sauf pour ceux qui chercheraient vraiment à monter une entreprise prochainement), le dossier sert pour nous apprendre, avant tout, la démarche à suivre.
Afin de ne pas démarrer complètement de zéro et de me donner des repères concrets, j'ai eu l'idée de repartir de notre expérience avec le Centre équestre de Gournay.
J'ai décidé du postulat que les installations seraient de nouveau à louer, dans l'état où elles étaient quand nous en sommes partis et au prix, justifié (celui qu'avait calculé Mme N., l'expert agricole qui était venue nous aider lors de nos problèmes avec les propriétaires). A savoir un loyer de 1.000€ et non pas de 2.500, comme ce que nous réglions, qui était exorbitant et qui a causé, entre autres, l'échec de notre aventure.
Ensuite, j'ai repris en gros le fonctionnement que Mélanie avait mis en place au démarrage du CEG, avec le même nombre d'équidés de club achetés et le planning des cours. L'étude doit être faite sur les cinq premières années de fonctionnement. Ça intéressait mes parents et moi de voir si l'on aurait pu s'en sortir avec des charges moins importantes.
Au démarrage de l'activité, j'ai compté un investissement de 50.000€ pour l'acquisition de la cavalerie, du parc d'obstacles, d'un petit tracteur ainsi que d'un Bobcat pour motoriser l'entretien des boxes, ce qui nous avait manqué dans le quotidien. Cet apport de départ aurait pu être financé en partie par les aides aux Jeunes Agriculteurs, la DJE - Dotation Jeune Entrepreneur (ce que l'obtention du BPREH me donnerait justement la possibilité de demander). La DJE et les autres exonérations aux Jeunes Agriculteurs ne m'auraient pas suffit pour faire face aux charges lors des premières années d'installation, j'ai donc dû simuler un prêt supplémentaire (20.000€), pris avec un différé d'amortissement pour le tout premier exercice.
J'ai aussi considéré que nous n'aurions plus eu de travaux à faire autres que l'entretien courant des bâtiments. J'ai établi des tarifs comparables à ceux que nous suivions et établi des études sur la zone de chalandise (catégories socio-professionnelles du bassin, analyse de l'offre et de la concurrence, aides du département...).
Pour étudier le fonctionnement envisagé sur les cinq premières années, j'ai repris aussi notre évolution en nombre de clients, en recouvrement des factures sur les cours et pensions, en charges intrinsèques au fonctionnement (frais de fourrages, vétérinaires et autres prestations aux chevaux, factures d'eau, d'électricité, d'assurance, de comptabilité, etc.).
J'ai choisi de pouvoir me faire aider dans le quotidien de l'écurie par des apprentis des MFR environnantes qui seraient recrutés (un seul en première et deuxième années, deux par la suite), puis par un stagiaire BPJEPS (3e année), avant d'envisager pouvoir prendre un palefrenier à temps partiel (5e année) et, pour les exercices suivants, éventuellement un second enseignant. Pour chaque apprenti ou salarié envisagé, j'ai établi sur un tableau les horaires ainsi que la charge de travail hebdomadaire.
Au niveau activités, en plus des cours et pensions, j'ai suivi également notre expérience avec l'organisation de stages pendant les vacances, les sorties en compétition et poursuivi avec l'accueil de lycéens de Brémontier-Merval et des enfants du centre aéré de Gournay (comme il en avait été question pour nous). J'ai rajouté aussi des journées de découverte pour les écoliers environnants (les démarches avaient été faites également du temps où nous étions au CEG).
« L’objectif au bout des 5 ans, en cas de suivi effectif de la progression envisagée, serait de pouvoir être un peu moins impliquée, moi-même, dans la vie du centre équestre et le devenir un peu plus dans la partie compétition, développer l’équipe concours vers les épreuves de TDA poney et amateurs en CCE, me libérer du temps afin de travailler les équidés en conséquence et d’envisager pour l’année suivante, l’embauche d’un moniteur qui s’occuperait des cavaliers de petits niveaux.» (extraits de mon dossier) « Au niveau développement de l’entreprise sur ce site, il y aurait aussi la possibilité de louer davantage de pâtures auprès du propriétaire - 4 hectares (ndlr : soyons fous !). Cela permettrait donc d’envisager l’accueil de plus d’équidés sur la structure et d’accroître l’activité dans différentes directions. »
Tout ceci était donc assez concret dans ma tête, ce qui allait m'aider pour ma présentation orale. Bien sûr, comme l'an passé, je serais moins à l'aise dans la partie comptable pure et dure. Extraits : « Grâce à ce tableau, on peut voir que le Chiffre d’Affaires est positif et assez important sur l’Année 5. En soustrayant le C.A. par l’ensemble des charges (opérationnelles et de structure), on obtient l’Excédent Brut d’Exploitation (EBE). Ce dernier permet de montrer le niveau de richesse dégagé par l’entreprise grâce à son seul cycle d’exploitation, c'est-à-dire de voir la rentabilité brute de la structure. Ici, il est positif, ce qui signifie que l'entreprise est rentable en Année 5 ».
En conclusion : « Ce dossier m’a permis de réfléchir sur la création d’une future éventuelle entreprise. (...)
De plus, après l’établissement de bilans financiers comptables prévisionnels, ce projet de création d’entreprise s’avère effectivement envisageable pour une Jeune Agricultrice, comme moi, sortant des quatre années de la Formation Professionnelle et Universitaire de l’ESTHUA de Saumur, qui voudrait s’investir dans la reprise de cette structure existante (apport minime de capitaux nécessaires grâce aux aides apportées par les dispositifs gouvernementaux, zone de chalandise bien identifiée pour la clientèle, environnement concurrentiel connu, demande locale forte pour ce type d’activité, environnement professionnel déjà identifié : services de la MSA, comptable, fournisseurs, responsables de collectivités, etc).
Côté affectif, l’échec de notre entreprise familiale a laissé des regrets, toujours ressentis sept ans après l’arrêt de l’activité. Partir de nos données personnelles, utiliser cette expérience vécue et engrangée pour en faire l’objet de mon dossier de fin d’études, corriger les orientations à suivre de l’entreprise grâce à mes connaissances acquises à l’Université et conclure sur un projet qui pourrait être viable va mettre un point final à cette aventure passée, tourner la page définitivement de celle-ci et nous orienter désormais vers un futur totalement à construire.
De la réflexion sur ce dossier, j’en retire également la conviction que le projet présenté ne restera que, bel et bien, totalement fictif, faisant juste l’objet de l’exercice demandé pour le BPREH. Si je devais effectivement créer ma propre entreprise, j’attendrai d’avoir le financement ou l’opportunité de ne pas devoir prendre une structure en location mais bien de l'acquérir. Je partirai également sans doute de surfaces principalement vierges de bâtiments, afin de pouvoir créer une écurie moderne, bénéficier d’un confort de travail accru (curage mécanique par exemple), adapter, enfin, ma pratique à la demande actuelle du bien-être animal (suivant l’exemple d’une écurie active).
Pour finir, je rajouterai que ce dossier, dont la conception n’a pas été simple, m’a permis de me renseigner sur de nombreux sujets (aides pour les jeunes agriculteurs, recherche sur les différents types de prêt et sur leur déroulement - amortissement, intérêt… -, sur les régimes et modalités d'imposition, etc.) et j’en tirerai une grande expérience pour le cas où, dans plusieurs années, je souhaiterais me lancer dans l'entreprenariat. Si cette éventualité devait se présenter, je pourrai me servir de ce dossier pour réaliser l’exercice à l’envers, calculer en premier lieu la marge qui peut se dégager d’une activité et, ainsi, pouvoir déterminer la somme qu’il serait possible d’engager pour rembourser une annuité d’emprunt dans le cas de l’acquisition d’une structure (en lieu et place du paiement d’un loyer). »
Ronan, mon prof du CFPPA de Sées (photo du site de l'école)
Lors de l'élaboration de ce dossier, je me suis faite aider par un de mes professeurs (du Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole de Sées, filière équine), Ronan. Avant même le début de ma quatrième année de Formation Initiale, j'avais bien entamé sa rédaction. J'ai donc pu bénéficier assez tôt des précieux conseils de mon prof.
Pour présenter mon dossier à l'oral, j'ai dû également produire un nouveau diapo. No problémo, je gère !
Nous nous sommes donc rendus tous les trois à Sées pour notre examen, le 8 juin. Notre oral s'est bien passé, le jury était content de la quantité et la qualité du travail fourni. Pour ma part, mon dossier comportait 40 pages, annexes comprises. Bien sûr, comme je l'attendais, tout n'était pas juste dans mes tableaux de calculs mais ils ont vu que j'avais fait des recherches sérieuses. En cas de vraie création d'entreprise, on est de toute façon aidé par des organismes qui vous apportent des informations plus fiables. J'ai pu utiliser notre véritable expérience du bail pour pouvoir répondre aux questions (genre, autorisations à demander aux propriétaires, récupération de fermage...), ça m'a bien aidée. Le jury m'a interrogée aussi sur quelques notions précises que j'ai un peu galéré à retrouver mais ça leur a suffit néanmoins. Voici donc une qualification supplémentaire dans ma poche pour ma future vie professionnelle !
Photo : CFPPA de Sées
Après l'UC3 et le BPREH, il nous reste maintenant encore le passage de l'oral sur l'UC1-2 (notre projet en centre de formation) et toute la partie pratique à cheval (UC4).
Tags : Louise, équitation, Team LMs, ENE, Formation Initiale, BPREH, Ecole Nationale d'Equitation
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Commentaires
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Cavalière de concours complet jusqu'au niveau Pro2/CCI3L, après six années passées à Saumur (deux ans de Master Classe aux écuries Livio - quatre ans de Formation Professionnelle et Universitaire à l'Ecole Nationale d'Equitation), et une année dans l'Eure en tant que cavalière-enseignante, j'ai intégré en septembre 2023 le Club Hippique de Versailles (CHV) comme instructrice (responsable du centre de formation des futurs AE et BPJEPS).
Ce blog relate mon parcours équestre depuis ma découverte des poneys à l'âge de 5 ans et demi !
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