A la mi-janvier, j'ai participé à deux jours de stage avec Emmanuel Quittet à qui j'ai pu présenter Cheyenne. Cela fait presque 10 ans que l'ancien sélectionneur de l'Équipe de France poney me suit sur mes différents compagnons de concours !

Fin décembre 2022, Muriel a partagé sur sa page FB une info sur un stage avec Emmanuel, organisé aux écuries de la Taulette par le Comité départemental d'équitation de l'Oise. Il y avait des tarifs privilégiés pour les enseignants et c'était ouvert aux licences extérieures (puisque je suis désormais licenciée aux Écuries du Cerisier Bleu, dans l'Eure). Je me suis dit que ce pourrait être intéressant pour moi d'y participer avec Cheyenne, de pouvoir ainsi présenter à Emmanuel la jolie jument des Réneries que je monte désormais depuis un peu plus de deux ans. Je l'ai croisé avec, la saison passée en concours à St Mars,  mais je ne pense pas qu'il l'ait réellement remarquée. 

En regardant dans nos archives, nous nous sommes rendus compte que cela fait désormais presque 10 ans que j'ai rencontré l'entraîneur, pour un premier stage avec Rafale avant Lamotte aux Templiers (juin 2013). On peut dire que ce premier stage a été un tournant dans mon équitation vers un niveau plus important. Après celui-ci, j'ai effectué quatre autres stages avec Emmanuel : après Rafale, j'ai pu prendre des conseils auprès de lui avec Vidoc. Ça me plaisait bien de pouvoir lui amener Cheyenne cette fois avec qui j'espère prochainement pouvoir m'engager en Ama Élite.

Melvire lors de son bref passage à la maison après l'arrêt du CEG

Corinne m'a accordé la possibilité de prendre deux jours sur mes congés afin de prendre part à ce stage (merci patronne !). Muriel nous a dit qu'elle y serait le dimanche pour suivre une de ses jeunes cavalières. On a vu aussi, dans la liste des participants, une certaine Jessie, de nos anciennes connaissances (la propriétaire de Melvire, une ponette qu'on avait au pair au centre équestre de Gournay). Elle appartenait à un groupe qui ne participerait au stage que le dimanche. En regardant sur la FFE, nous nous sommes rendues compte que Jessie était revenue dans la région après ses études et qu'elle sortait désormais une jeune jument en CCE. Décidément, ce serait un week-end bien sympathique et utile dans ma préparation pour la suite de la saison 2023.

D'après le planning, mon groupe était le dernier de la matinée samedi, on a donc pu tranquillement se rendre vers le lieu de rendez-vous.  Je m'y suis rendue avec ma mère et ma sœur et le camping-car de mes grands-parents, c'était trop loin pour faire la route chaque jour. Arrivées sur place, on est tout de suite tombées sur Jessie et on était contente de pouvoir prendre de ses nouvelles. On a installé la jument dans le box qui lui avait été réservé. Je me suis préparée pour l'heure indiquée et suis entrée dans le manège alors qu'Emmanuel terminait avec le groupe d'avant. Il y avait deux autres cavalières dans mon groupe, une avec un poney hors cotes qui sortait en Ama 2 et l'autre venait de Belgique avec un cheval qui prenait 5 ans et qui ferait les cycles classiques. Quand Emmanuel nous a rejointes, on était trop contents de se retrouver après ses longues années et on a commencé à papoter. « Désolé les filles, c'est une vieille connaissance ! ». Comme, je l'avais envisagé, Manu ne se rappelait pas de m'avoir déjà vue sur Cheyenne. 

On a commencé les exercices sur le plat. Comme à l'habitude, l'entraîneur cherchait à ce que les cheveux soient bas et ronds et que les cavaliers fonctionnent beaucoup dans les bras pour accompagner le pas. Après, il a insisté sur la flexion des chevaux à droite et à gauche. On a fait ça au pas, puis au trot. Et on a fini par des petites foulées de galop. Cheyenne n'était pas trop mal, juste un peu agrippée sur le mors. 

Le midi, on a mangé sur place avec les autres. Les organisateurs ont même pu proposer à Laurène un menu sans gluten car leur monitrice est également allergique. C'était bien sympa, l'équipe a l'air vraiment cool et compétente, une super écurie de propriétaires, orientée CCE. Lors du repas, on a fait la connaissance de la petite cavalière de Mumu, qui monte en CCE depuis peu avec un jeune poney B. 

L'après-midi, pour la séance de saut, les groupes avaient un peu changé pour tenir compte du poney de Bertichères. Pour mon groupe, ça n'a pas changé, nous étions toujours à trois pour la dernière reprise de la journée. Manu avait installé son traditionnel petit système de lignes dans le manège. Avant des mettre à cheval, on a passé un peu de temps à regarder le travail des autres groupes. 

Pour cette séance, j'ai choisi de mettre à Cheyenne son mors de CSO, soit le Pessoa en quatre rênes avec une gourmette en cuir. Je sais qu'Emmanuel souhaite qu'on ait beaucoup de contrôle et ça faisait un moment que je n'avais pas sauté à l'entraînement.

On a commencé par faire notre détente un peu toutes seules. Quand on a commencé à sauter, la jument était plutôt bien mais très gazée. Il faut dire aussi que, lors de ce week-end, il faisait très froid et qu'il y avait beaucoup de vent. C'était un peu compliqué pour elle de pouvoir repasser au trot derrière les premières lignes. Fallait que je rentre à deux à l'heure, elle sautait trop fort comme elle sait faire. Quand on a attaqué la ligne de biais, avec trois verticaux et trois foulées à chaque fois, dès que la hauteur a monté un peu, il lui a été impossible de respecter le contrat, elle faisait toujours trois foulées, puis deux !  Il faut dire que c'était celle qui avait le plus d'action et qu'elle ne se ménageait pas, comme souvent !

A l'issue de la journée, on a pu passer une petite soirée tranquille dans le camping-car, profitant du bon chauffage proposé par le Webasto.

Le lendemain matin, pour la séance de dressage, on est allés un peu plus loin dans l'engagement du postérieur intérieur. Emmanuel nous a fait partir sur des petites sessions, en alternant les deux côtés. A la fin, il nous a fait galoper un peu plus que la veille. Cheyenne a besoin de beaucoup plus galoper au préalable lors de sa détente. Comme là, je lui demandais quelque chose de plus difficile à cette allure, elle n'était plus si bien qu'au pas et au trot. Je me suis agacée, ce qui n'a pas arrangé le problème !  Mais bon, l'ensemble de la reprise a été plutôt positif.

Pour la dernière séance de saut, on aurait dû encore passer les derniers mais la cavalière de Belgique a fait valoir qu'elle avait beaucoup plus de route que les autres pour rentrer et notre horaire a donc été avancé. Cette fois-ci, j'ai choisi de remettre le mors simple. 

Cette fois, c'était le dispositif de Manu avec les lignes courbes. Lors du premier passage du jour, sur le même exercice que la veille, Cheyenne a été extra. Ensuite, au fur et à mesure, elle s'est un peu dégradée. Sur les lignes courbes, ça n'a pas été si mal même si la jument se retrouvait soit encastrée dans les obstacles, soit choisissant la foulée d'avant. En tout cas, c'était une bonne préparation pour les combi qu'on rencontrera sur le cross en Ama Élite.

Avant de partir, on a pu discuter un peu avec l'entraîneur. Il a bien aimé Cheyenne et a trouvé que c'était une chouette jument qui donnait envie. En tout cas, il a souligné qu'elle saute bien et qu'elle est appliquée, du coup, elle n'est pas ridicule pour le dressage même si elle n'a pas des allures qui font se retourner sur elle !  Il nous a avoué qu'il aurait bien souhaité terminer sa carrière de cavalier sur un bon cheval pie mais que ce n'était pas évident à trouver.

Jessie et sa jeune jument

On a parlé aussi de Valentin désormais à cheval, du Cerisier Bleu et de Thaïs, de son investissement désormais comme organisateur à Pompadour... J'espère que j'aurais l'occasion de le recroiser cette saison en concours et, cette fois, il ne passera pas certainement à côté de mon passage avec la jument bariolée ! 

 #RideForThaïs
Emmanuel et la sélection Championne d'Europe Poney 2011
photo : Poney-As.com